Spécificité du modèle français, notre pays compte 36 régimes de retraite différents! La CNAV (caisse nationale d’assurance vieillesse) gère le régime de base. L’ARRCO gère la partie complémentaire, l’AGIRC le régime des cadres et l’IRCANTEC les salariés non titulaires du public.
Quel que soit son régime, son âge ou son statut, sa carrière longue ou non, que l’on soit fonctionnaire, salarié du privé, profession libérale, artisan ou chef d’entreprise, l’interrogation demeure la même : quand pourrai-je partir en retraite et quel sera le montant de ma future pension ?
Aujourd’hui, l’idée qu’il sera nécessaire de bénéficier de revenus d’appoint, est bien ancrée dans les esprits. Un besoin d’autant plus impérieux qu’il ne s’agira pas seulement de satisfaire ses propres besoins, mais sans doute de prendre en charge un certain nombre de ses proches (jeunes adultes au chômage, petits-enfants, ascendants plongés dans le grand âge…). D’autres facteurs comme la pénibilité sont aussi à prendre en compte pour calculer ses points de retraite.
Selon certains spécialistes, la construction d’une retraite s’apparente à l’édification d’une maison. Tout d’abord les plans, puis les fondations, enfin, les équipements d’amélioration du confort. La retraite anticipée est aussi possible. Il en va ainsi avec sa future pension : détermination de l’âge auquel on pourra partir puis reconstitution de sa carrière et estimation de sa future pension.
Anticiper sa retraite
Aujourd’hui plus que jamais, il est impérieux de mettre en place des dispositifs « compléments». Des exemples ? Le Perp, plan d’épargne retraite individuel, l’assurance-vie, le PEA, mais aussi les plans d’épargne mis en place par l’employeur (Perco, Pee), sans oublier les revenus de biens immobiliers comme l’investissement en EHPAD. Cet investissement consiste à acheter une chambre médicalisée qui fait partie d’un ensemble de résidences gérées par un gestionnaire.
L’avantage principal du placement en EHPAD est sa fiscalité avantageuse (Fiscalité EHPAD). Autant de moyens de s’assurer un complément de revenu régulier, afin de ne pas trop perdre en pouvoir d’achat au moment de la cessation de son activité. On peut aussi citer les SCPI (société civile de placement immobilier).
Il n’est jamais trop tôt pour envisager sa vie de retraité et songer aux moyens dont on disposera alors. 70% des 25 – 34 ans estiment que c’est à partir de trente ans qu’il faut commencer à épargner pour sa retraite. (Sondage TNS Sofres 2008).
Sachant que la pension, pour un ancien salarié du privé, représente au mieux 50% de son ancienne rémunération et que c’est à ce moment-là que les occurrences de frais ont tendance à se multiplier (optique, appareil dentaire, prothèse auditive), il est évident que la constitution d’un complément de revenus, au cours de sa période d’activité, s’impose.
Reconstituer sa retraite
Afin de faciliter le passage de l’état d’actif à celui de retraité, il est important de constituer son « dossier» au fur et à mesure de sa carrière, en rassemblant les documents déterminant le montant de la pension de retraite : fiches de salaire et attestations de périodes « assimilées » (chômage, service militaire, maternité, maladie…).
Tous ces documents serviront à faire valoir l’ensemble de ses droits. Demander aussi régulièrement un relevé de carrière à ses caisses de retraite pour vérifier que toutes ses activités sont prises en compte, permet de ne pas se heurter à d’éventuelles lenteurs administratives le jour « J ».
Pour ce faire, il peut être judicieux de prendre le temps de lister, sur une feuille, les différentes entreprises ou administrations par lesquelles le salarié est passé. Il ne faut pas hésiter à remonter le plus loin possible dans le temps, y compris à ses premiers « jobs » d’été. Ensuite, il convient de s’assurer auprès de la Sécurité sociale et des caisses de retraite complémentaire que ces dernières disposent bien des mêmes informations. Cette première étape donne une estimation de sa future pension.
Calculer sa retraite
Il est évident qu’un fossé sera observé entre le salaire actuel et la pension future. Il faut donc calculer au plus tôt ses futurs revenus afin de prendre des mesures de compléments retraite le plus tôt possible.
Concrètement, cette première vérification s’obtient en contact auprès de la Caisse nationale d’assurance vieillesse. L’idéal est d’avoir accès à l’Internet pour se rendre sur le site de la CNAV (La Caisse Nationale d’Assurance Vie) ce qui permet d’obtenir son code confidentiel et de visualiser en ligne un premier relevé de sa carrière.
S’il faut attendre 54 ans pour obtenir une évaluation précise de sa future pension, rien n’empêche d’effectuer une estimation plus tôt, avec l’aide de son conseiller bancaire ou en gestion de patrimoine, par exemple.
Cela permet aussi d’évaluer ses besoins en épargne retraite, de savoir s’il est rentable de racheter des trimestres et de calculer l’âge idéal de son départ à la retraite.
Demander sa retraite
Attention, partir à la retraite n’a rien d’automatique, il faut en faire la demande. Les démarches doivent débuter suffisamment à l’avance pour que le dossier et les montants puissent être vérifiés, et que d’éventuelles rectifications puissent être effectuées. En effet, une fois la retraite liquidée et la date de départ fixées, il est difficile de revenir en arrière.
La Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav) offre désormais aux futurs retraités la possibilité d’effectuer leur demande de retraite directement en ligne. Ce nouveau service n’est accessible qu’après s’être inscrit en ligne et avoir reçu un code confidentiel.
À noter que pour le régime général (celui des salariés), l’âge légal de départ est fixé à 60 ans pour la retraite en France. Pour bénéficier d’une retraite à taux plein, une personne doit totaliser 160 trimestres de cotisation.
À partir de 65 ans, la retraite à taux plein est accordée sans condition. La retraite à 60 ans a de grandes chances d’être de l’histoire ancienne. Tout doit être calculé comme la pension de réversion, le régime de retraite, l’âge de la retraite, les points retraite, les droits retraite.
S’épanouir en retraite
Bien souvent les gens confondent planification de la retraite et planification financière. Or, bien que l’argent soit incontournable pour s’assurer une pension confortable, la sécurité financière à elle seule n’est pas un gage de réussite. Pour réussir sa retraite, il faut en planifier tous les aspects : organisation, loisirs.
Alors qu’autrefois on voyait la retraite comme la liberté de ne pas travailler, aujourd’hui on la perçoit comme celle de faire un travail que l’on aime vraiment à condition de prendre soin de sa santé et de son bien-être. C’est aussi la possibilité de pratiquer des activités différentes de celles qui ont constitué son quotidien d’actif. Des entreprises, des associations se mobilisent pour occuper le temps de retraités de plus en plus actifs !
Le 3ème âge, vécu auparavant comme une sorte de fin, est aujourd’hui une étape agréable vers ce que l’on nomme le 4ème âge. Alors autant mettre tous les moyens de son côté pour en profiter.